Après avoir traversé le Laos, me voici désormais dans les derniers jours de mon périple là-bas, à la découverte du sud. Le mot d’ordre est farniente!
Carnet de voyage
8 mars 2019 : Thakhek – Paksé : le bus de l’enfer !
Après la boucle de Thakhek, il est désormais de temps de découvrir le sud du Laos et se reposer. Mais avant cela, 8 heures de bus – dernier long trajet – nous attend pour atteindre Paksé. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela a fini en apothéose ! C’est le point sympa avec les trajets au Laos, quand tu penses que tu as fait le pire, tu arrives toujours à avoir encore pire !
Après s’être entassés à 15 (+ les sacs !) dans un tuk tuk – la journée commence bien – nous arrivons à la station de bus. Sur place, un seul bus, à mon grand désespoir ! Vu de l’extérieur, la chose doit dater de l’avant-guerre (laquelle on ne sait pas, mais une très ancienne au vu du bus). L’intérieur n’est pas mieux : sièges en cuir dans un sale état et ventilateurs au plafond. Bienvenue dans un bus local au Laos ! Et qui dit bus local, dit arrêts, arrêts multiples pour embarquer tout et n’importe quoi (qui). Si à 8h30, les ventilateurs suffisent, ils brassent vite de l’air chaud, et les fenêtres ouvertes me donnent l’impression d’être à nouveau sur mon scooter ! Pour couronner le tout ?! De la musique laotienne à fond !!
Je suis très vite littéralement collée à mon siège tellement je transpire !!
Le paysage est bucolique, la route est plus une autoroute pour les vaches qu’autre chose tant on doit freiner pour les éviter, des locaux montent régulièrement pour essayer de nous vendre toutes sortes d’aliments bizarres… Était-ce vraiment du poulet sur ces sticks ? Je ne le saurai certainement jamais !
Les 8 heures durent des jours et j’arrive à Paksé littéralement lessivée, quelle journée! Heureusement demain est un autre jour !
Paksé : Quelques jours de transition
Paksé est surtout un point de départ pour les 4000 îles ou un arrêt pour la seconde boucle du Laos, celle des Bolovens. Au programme de celle-ci, cascades et plantations de café. Après 3 jours de scooter et le mal de dos qui va avec, sans compter Philine malade, l’impasse est faite sur cette boucle.
Il est quand même possible de louer un scooter une journée pour aller voir des cascades et se baigner. C’est ce que l’on a fait avec Philine et Carmen, une autre Allemande rencontrée dans mon auberge. La route pour y aller n’est pas très intéressante, la cascade et le petit lac sont par contre sympathiques et il y fait bon s’y baigner. Petit bonus : comme nous sommes un peu en altitude, l’air frais est de mise et cela fait du bien, beaucoup de bien!
Il est également possible d’aller voir le Bouddha d’or de Paksé. Situé au sommet d’une colline, la vue sur la ville est très belle, surtout pour le coucher du soleil. Il y a quand même 550 marches pour arriver jusqu’au Bouddha, mais cela en vaut la peine (traduction: oui, j’ai encore bien transpiré) !
Les 4000 îles : Chaleur et farniente au bord du Mékong
Situées au bord du Mékong, seules trois sont habitées : Don Khong, Don Det et Don Kone.
Don Khong est une grande île presque très peu touristique où il n’y a pas à grand-chose à faire. Les touristes se tournent donc vers les deux autres : Don Det et Don Khone. J’ai testé les deux, voici ce que j’en pense.
Don Det, l’île des backpackers – Réputée comme étant la plus fêtarde, la plupart des jeunes vont là-bas. Après trois jours à Don Khone, nous passons nos deux derniers jours là-bas. Honnêtement, je ne l’ai pas trouvée très vivante. Plusieurs cafés fermés, des rues presque désertes, c’est à se demander où étaient les gens.
Son problème : il n’y a absolument rien à voir ou à faire. Ce sont des journées tranquilles, mais pas très intéressantes, sachant qu’il y faisait 37-38 degrés et qu’il est dur de rester la journée dans des cafés sans clim. J’ai eu l’impression d’être une vraie larve à me traîner d’un coin à l’autre, le fait d’avoir été malade les jours d’avant n’ayant pas aidé au niveau énergie!
Don Khone, la tranquille – C’est l’île que j’ai préféré. Il y a une rue avec des guesthouses et petits restaurants. Sinon, il est possible de louer un vélo pour aller voir différentes cascades. Chose que l’on a faite malgré la chaleur ! D’un côté, il y a les chutes de Khane Paksy, sympathiques, mais pas les plus impressionnantes que j’ai vues.
De l’autre, on retrouve les cascades de Li Phi, les plus puissantes d’Asie. Le décor est magnifique, et il y a une petite plage en contrebas où il est possible de se baigner. Qu’est ce que cela fait du bien ! Pour les plus aventureux, une tyrolienne survole les chutes.
Sinon que faire ? Rien, à part se prélasser dans son hamac au bord du Mékong. Vraiment ? Plus au moins, la chaleur étant tellement forte durant l’après-midi, qu’il est quasi impossible de tenir.
J’ai également retrouvé pour deux soirées le couple d’Allemands rencontrés à Pai, nos routes se croisant une dernière fois tout au sud du Laos. De sympathiques moments partagés !
Bilan des îles : Le temps m’a paru un peu long, surtout sur la fin. Je n’aime pas rester inactive et la chaleur m’a littéralement terrassée (oui, encore une fois je me pose cette question : qu’est-ce que je suis allée faire en Asie, moi qui déteste la chaleur ? Et ben… Je n’ai pas encore trouvé la réponse !)
Si c’était à refaire, je resterais que trois jours à Don Khone, Don Det ayant été de trop pour moi.
Après donc une semaine de farniente, il est temps de retrouver Paksé. Nous passons une dernière soirée ensemble avec Philine car chacune reprend ensuite sa route : elle le Vietnam, et moi le Cambodge.
Au final, j’aurais passé un mois avec elle, et l’inconnue rencontrée dans une auberge un peu pourrie de Chiang Rai est devenue une véritable amie. C’est aussi ça la beauté du voyage, rencontrer des gens par hasard, faire un bout de chemin avec et créer des liens qui dureront une vie. C’est un joli cadeau que j’ai reçu et je n’oublierai jamais tous ces moments passés ensemble.
Le Laos c’est donc terminé pour moi, et j’entame le dernier pays de mon tour de l’Asie du sud-est : le Cambodge. Un pays bonus, car je n’y resterai qu’une semaine, le but avoué étant de découvrir les temples d’Angkor. Mais tout ceci est une autre histoire…
Infos pratiques
Bus Thakhek – Paksé (seulement bus local): 100’000 kips (env. 12.-). Départ 8h30
Où dormir à Paksé?
J’en ai testé deux, côte à côte:
Chato Hostel – Dortoir pour femmes (nous étions que deux dans une chambre à 6!), grands lits, salle de bain privée et douches-toilettes communes juste à l’extérieur. L’hôtel est top, les chambres un peu sombres. Prix pour une nuit: 70’000 kips
Sanga Hostel – Dortoir mixte de 8 lits très lumineux, lits très confortables. La déco est belle, le petit déj très bon (mais payant). Au final, les deux auberges se tiennent avec un petit bonus pour Sanga, la propriétaire étant certainement la plus gentille Laotienne rencontrée le long de mon voyage dans ce pays!
Prix pour une nuit: 70’000 kips
Où prendre un café / petit déj / pâtisserie?
La Vida bakery – Bagels, pains au choc, muffins, salade de fruits, sandwichs à composer soi-même, tout est excellent pour des prix plus que raisonnables!
La Boulange – Comme son nom l’indique, boulangerie française. La baguette est très bonne tout comme la brioche (petit pain brioché avec des pépites de chocolat). Les prix sont un peu plus chers par contre!
Sinouk Cafe – Les sandwichs baguettes sont tops, tout comme leurs cafés glacés (beaucoup de choix disponibles et quelques spécialités!). A recommander aussi, la tarte au citron! Là aussi, il va falloir mettre le prix par contre.
Où souper?
J’ai testé trois restaurants locaux:
Sabaidee Pakse Restaurant, Daolin Restaurant, Hasan Restaurant.
Situé dans un rayon de 10 mètres, les trois se valent, bons mais pas exceptionnels, avec énormément de choix de plats proposés. Beaucoup d’attente pour recevoir son plat.
Pour notre dernière soirée au Laos, nous avons testé un italien: Dok Mai trattoria italiana.
Tenue par un Italien, les pâtes sont délicieuses (attention, les portions sont assez petites). Il faut absolument goûter le tiramisu en dessert, il est à tomber par terre! Les prix y sont plus chers qu’ailleurs, mais cela en vaut la peine!
